11/11/2018
11 novembre, mémoire, Les Tragiques
11 novembre 2018, mémoire
Et le centenaire de cet anniversaire de l'horreur,
.... " déjà vous n'êtes plus que pour avoir péri."
Aragon " le roman inachevé " 1956
A ma connaissance, 3 prénoms dans ma famille,
Paul, grand oncle paternel, fauché à 21 ans
Edouard, embroché sur une baïonnette, il survivra...
Jean, mon grand père maternel, gazé en 17 ,
et qui mettra 20 ans à en mourir.
"Quatre ans. Ils ont vécu là quatre ans. Ils ont vu, pendant quatre
ans, se lever sur ces collines inexorables le jour tardif de décembre
et quelquefois le soleil d'hiver qui se soulève à peine au-dessus de
l'horizon. Pendant quatre ans, ils ont vu chacun de ces puits d'eau
recevoir et vomir le feu... Ils comptaient les retours des saisons,
du fond de ces terriers forés au bas de la colline...
Quel grand coeur d'homme, quel coeur surmené d'adolescent
battit sous ce hutteau de guetteur ? Le soldat qui trouva la mort ou
le salut sous cette pelletée de terre avait devant les yeux,
au niveau de son front consterné, une fleur : la cocarde de fer
peinte aux trois couleurs qui pousse sur les tombes."
Colette, "Les richesses dans le désert.
Sur les routes de la Meuse et de l'Argonne",
Le Matin, 2 janvier 1919
Mémoire des femmes, devenues chefs de famille, d'entreprise,
ouvrières d'usines,
extraordinaires jeunes filles devenues
infirmières sur le front, dans ces" hopitaux " improvisés où elles
virent les pires atrocités, où elles offrirent de la compassion,
du temps aux mourants, des soins autant que la médecine
le leur permettait, ma grand mère en fut,
la voici lors d'une permission et à l'hôpital de Rouen
de ma grand tante prenant le relais de son vétérinaire de mari qui
soignait les chevaux éventrés sur le front,
faisant vêler les vaches dans la campagne normande, distribuant
les pommades pour les pis,...
Retour dans le temps :
1 août 1914 , il y a cent quatre ans
tous les clochers de France sonnaient le tocsin,
un siècle ! si loin , si proche, mes grands parents
paternels avaient 23 et 24 ans et allaient se marier,
ils attendront quelques années...
banale anecdote dans la fournaise de ces années sans nom.
"Il regarda tous les clochers de l’horizon l’un après l’autre, à sa gauche les clochers de Courtils, de Précey, de Crollon et de la Croix-Avranchin ; à sa droite les clochers de Raz-sur-Couesnon, de Mordrey et des Pas ; en face de lui, le clocher de Pontorson. La cage de tous ces clochers était alternativement noire et blanche.
Qu’est-ce que cela voulait dire ?
Cela signifiait que toutes les cloches étaient en branle.
Il fallait, pour apparaître et disparaître ainsi, qu’elles fussent furieusement secouées.
Qu’était-ce donc ? évidemment le tocsin.
On sonnait le tocsin, on le sonnait frénétiquement, on le sonnait partout, dans tous les clochers, dans toutes les paroisses, dans tous les villages, et l’on n’entendait rien."
Victor Hugo, Quatrevingt-treize, Première partie, Livre IV, 2
(Aures habet, et non audiet)
1914 les Français découvraient sur la porte des mairies l'ordre de
" mobilisation générale" invitant notamment trois millions de
réservistes à rejoindre dès le lendemain les 800.000 soldats en
service actif.
Deux jours après, l'Allemagne déclarait la guerre à la France et
débutait le premier conflit mondial, au cours duquel 8,5 millions de
Français seront mobilisés de 1914 à 1918.
Celle que l'on croyait la der des ders
à travers leur jeunesse, leurs vies fracassées, tranchées, hôpitaux,
combats, désertions, mutineries, violence, horreur, folie, courage et
lâcheté, côté français, côté allemand,
1 million 400 000 ,
ils furent 1 400 000 Français à n'en point revenir
des familles entières dispersées, qui le père, un fils, deux fils, trois fils,
l'oncle, les cousins, les amis, les fiancés, les voisins
sur les Monuments aux Morts, atroce de voir s'aligner le même
patronyme précédé de prénoms différents.
J'avais été bouleversée à Barcus, à Sainte Engrâce, ces petits bourgs du
Pays Basque, qui payèrent un tribut effroyable et virent leurs forces
vives vidées, englouties;
partout en France, regardez ces listes noires gravées dans la pierre,
elles nous rappellent l'horreur, l'arrivée des nouvelles auprès des familles
martyrisées.
Au total, la guerre faucha plus de 9 700 000 militaires
et 8 800 000 civils de par le monde.
Tragique, La chanson de Craonne
Quelques titres pour donner corps, visages, âmes , à ces années terribles
et à leurs conséquences sur la vie des Hommes, et Genevoix bientôt panthéonisé.
Pas sure qu'il apprécierait
"Au revoir là-haut "
extraordinaire Prix Goncourt 2013, lisez-le vite et allez voir l'adaption de Dupontel
pour le grand écran si ce n'est déjà fait :
en replay sur arte jusqu'au 30 novembre
13:17 Publié dans Aspe, vallée sauvage des Pyrénées, Automne 2016, Gironde | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : guerre de 14-18, armistice, 11 novembre, lire, guerre de 14-18, mobilisation, monuments aux morts, jean rouaud, jacques tardi, e-m remarque, dorgelès, echenoz, barbusse, vercel, dugain, genevoix, louis guilloux, pierre lemaître, au revoir là-haut, goncourt, centenaire, la chanson de craonne
10/04/2017
Rameaux au soleil
dimanche des Rameaux, on est tellement gâtés par le temps,
entre Bosdarros et Rebenac, on ne sait où regarder, on ne sait où
écouter, les oiseaux s'en donnent comme jamais en trilles et
gammes, on ne sait où sentir tant les parfums se chevauvent, se
mêlent et créent la plus harmonieuse des œuvres olfactives.
18:28 Publié dans actu, Anthologie personnelle de la poésie, Aquitaine et Grand Sud Ouest, Automne 2016, Dire l'Amour , Autour du coeur..., Environnement, nature, flore, Mon Béarn, Montagnes et Pyrénées, Objectif et grands formats, Passions, Photo, Printemps 2017, Pyrénées-Atlantiques | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : rameaux, bearn, printemps, chaîne des pyrénées, bosdarros, coteaux
01/04/2017
Le sucre du printemps
Sacrons le printemps avec
cet éternel jeune homme
lors d'un déjeuner
mémorable et sacrément
arrosé à Deauville en 1980
avec Mstislav Rostropovitch
et son épouse Galina
Vishnevskaya
Arthur Rubinstein - Chopin Mazurka, Op. 68 No. 4
19:39 Publié dans actu, Anthologie personnelle de la poésie, Automne 2016, Cadeau, Dire l'Amour , Autour du coeur..., flore, Gourmandise, bonnes adresses,Cuisine, Quand est-ce, Humour, rire, sourire, ironie, Mémoire., Mes amours musicales, Musique pour le jour et la nuit, Objectif et grands formats, Passions, Personnalités d'exception, Piano ma passion, Printemps 2017, Vidéo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arthur rubinstein, rostropovitch, vishnevskaya, cuite, humour, musique talents, virtuoses, passions, jeu de mots, sucre du printemps, chopin, schubert, sacre du printemps
23/12/2016
On prépare Noël avec amour, et avec humour
Noël , bientôt.
Du Père Noël, choisissons d'en rire...
...et si vous n'avez pas été sages,
je vous envoie la mère fouettard. ....
Con d'architecte
13:52 Publié dans actu, Anthologie personnelle de la poésie, Automne 2016, De quoi j' mêle, Dire l'Amour , Autour du coeur..., Humour, rire, sourire, ironie, l'humour du Chat | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : humour, père noël, geluck, le chat, rire, dérision, crèche, arbre de noel, famille